mercredi 25 octobre 2017

MARMANDE - chapelle - musée


Marmande
(département : Lot-et-Garonne)

Visite le mercredi 30 août 2017

La chapelle Saint-Benoît (à gauche de la sous-préfecture)

Cette chapelle était la chapelle du couvent des Dames de Saint-Benoît, fondé en 1645 par la marquise de Grignols (très riche famille locale) avec la bénédiction de l’évêque d’Agen.
La marquise a proposé de faire construire entièrement ce couvent, clos de murs, à ses frais, à condition que sa fille Hypolite en soit la mère supérieure.
Le logis de l’abbesse (actuellement la sous-préfecture) était un véritable petit hôtel particulier ; l’abbesse ne souhaitait pas se priver du confort auquel elle était habituée, quitte à prendre des libertés avec la règle bénédictine.
Il semblerait que l’évêque ait dû intervenir à plusieurs reprises car les moniales « faisaient le mur »  pour aller « dîner en ville ».
A la Révolution, la plupart des bâtiments du couvent ont été détruits. La chapelle a servi d’entrepôt à fourrage. Le décor a été dispersé ; les lambris qui couvraient les murs ont été vendus comme bois de chauffage. Le grand retable baroque en bois doré qui occupait le mur du fond a été semble-t-il partiellement « démonté » : les éléments de toute la partie centrale ont été dispersés (cachés ?), mais ils ont été retrouvés et remontés.

L’entrée de la chapelle est ornée d’un fronton classique.

Cette chapelle conserve trois ensembles exceptionnels :
1-Le beau plafond d’origine, peint sur bois, a été entièrement conservé. Il est orné de trois scènes bibliques peintes dans des tondos, entourés de grands rinceaux de feuillages :  
-L’Annonciation, La Trinité, et l’Assomption de la Vierge.


2-L’autel est composé de 3 parties : 
-Le devant d’autel est orné d’un bas-relief en bois polychrome représentant Jésus portant sa croix au moment de sa chute.
Le tabernacle est entouré de plusieurs petites scènes représentant divers moment de la Passion du Christ (technique assez naïve). 
Dans la partie supérieure, un grand retable représente la sainte Famille ; il est surmonté de Dieu surgissant d’une lucarne, les bras écartés. La sainte Famille est assez étonnante car Marie et Joseph sont de même taille et sont placés de part et d’autre de Jésus enfant ; les trois personnages semblent se promener. Le sculpteur est un bon artiste, mais les visages sont peu expressifs et les vêtements assez sobrement travaillés. 
En revanche de part et d’autre de l’autel, deux belles sculptures baroques en ronde-bosse sont d’une très grande qualité : à gauche : saint Benoît, et à droite, sainte Scholastique.


3-Enfin, sept grands tableaux ornent les trois autres murs.
Ces peintures sont attribuées à Jean Michel (1659-1709), peintre toulousain. Elles dateraient du tout début du 18e s. et seraient parmi les dernières œuvres du peintre. Elles représentent sept épisodes de la vie de Jésus :
-L’Adoration des Mages

-La présentation au Temple – Jésus parmi les Docteurs de la Loi 

-La Flagellation – La Descente de croix 

-Le Baptême de Jésus 

-et la Cène.
A la Révolution, les toiles ont été dissimulées sous le toit de la chapelle, et ont été redécouvertes récemment à l’occasion de la restauration de la toiture.
Il est possible que ces toiles aient orné préalablement le logis de l’abbesse.
On peut y déceler diverses influences : flamande, italienne, mais aussi caravagesque.

A droite de l’autel, une clôture fermait une petite chapelle latérale qui servait de parloir aux moniales.



Musée municipal Albert Marzelles

La collection permanente est essentiellement composée de peintures d’Abel Boyé (1864-1933), peintre marmandais.

Abel Boyé : La Nymphe de Diane
 -Portraits de notables de la ville


-Portrait de Femme à la cruche

-Portrait d’Homme andalou

-La Gitane

-Nu féminin allongé

-Femme sortant du bain

-Petite Fille au panier

-Portrait d’un Militaire


-Portrait de Paul Seveilhac, chanteur d’opéra


-Le Mendiant – Tolède (1892)

-La Lyre immortelle (légende d’Orphée - )

-Portrait de Femme – Femme sortant de l’eau – Portrait de Deluns-Montaut, conseiller municipal de Marmande, député (1889)

Abel Boyé : Illustration de « Sinoryx » d’Ernest Hugny (1889). Gouache

Maximilienne Guyon : Les Ramendeuses

Christian Elbaz : Nature morte


Exposition temporaire de Richard de Lopez :
-Autoportrait

-La Lampe

-Nature morte 



En ville, avenue Gambetta : deux sculptures de marbre
Jean-Baptiste Champeil (1866-1613) : Le Printemps de la Vie (1901)

Jean-Baptiste Champeil (1866-1623) : L’Été de la Vie




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